top of page

François DUFEIL & Charles DUBOIS

“Cloches sous pression“
Installation in situ

Cloches sous pression est un instrument de musique à eau, conçu pour le percussionniste Charles Dubois. La première activation sonore s’est déroulée dans le cadre des journées du pa- trimoine 2019 au Pavillon des Sources du centre d’art du Parc Saint Léger.

Cet instrument est composé de plusieurs familles de bonbonnes découpées et modifiées afin d’obtenir une large gamme de sonorité. Un réseau de tubes et de vannes contourne chaque élé- ment pour les alimenter en eau. L’installation comporte également un réservoir fonctionnant sur le principe du château d’eau. Ainsi, à la manière d’un sablier, l’écoulement du réservoir vers l’instrument détermine la durée du morceau joué.

Lors de son activation, le musicien frappe les cloches et règle les débits de la canalisation. Chaque goutte déversée dans l’un ou l’autre des réservoirs donne une nouvelle note à l’instru- ment. Le public peut découvrir une composition acoustique jouée en direct.

 

 

A PROPOS :

 

Charles DUBOIS

 

Charles Dubois est un percussionniste et plasticien basé à Angers. Actif dans les musiques expérimentales et improvisés, sa pratique est essentiellement collaborative, avec divers musiciens et projets tels que Simon Puiroux (Humbros), Florian Tositti (Kristallroll), Will Guthrie (Ensemble Nist-Nah), Lise Barkas & Lisa Käuffert (Trilles), François Dufeil (Cloches sous pression)... Il explore les espaces entre les sons acoustiques, organiques et les motifs électroniques répétitifs en convoquant toutes sortes d’objets, de résonances et de textures sur sa batterie. 

 

 

François DUFEIL

 

 

“Ancien aspirant Compagnon du Devoir, membre du collectif Wonder, François Dufeil a placé le savoir-faire artisanal et son partage au cœur de sa démarche. Par le détournement d’objets industriels et le déplacement de gestes ouvriers (plomberie, soudure, couture...), il produit des pièces qui échappent à la logique productiviste au profit de modes d’activation alternatifs, propres aux situations d’urgence ou à une économie autogérée. Une Boudineuse qui devient us- tensile de cuisine ou une bouteille de gaz qui sert de Fonderie somnolente dé-fonctionnalisent ces objets premiers pour les assigner à de nouveaux usages, le plus souvent collectifs : cuisiner, faire de la musique, recycler des déchets ou frapper une monnaie. La bonbonne, qui articule l’inoffensivité d’un objet domestique à la dangerosité de la bombe artisanale, est exemplaire d’une démarche qui investit des formes agressives pour les destiner à des utilisations pratiques plus généreuses. Conçue comme un « système d’émancipation », autonome et low tech, chaque œuvre tient ainsi davantage de l’outil, activable par le seul corps, que de la machine aliénante. “

Texte de Florian Gaité, extrait du catalogue de la 13ème biennale de la jeune création, La Graineterie – centre d’art contemporain de Houilles

bottom of page